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Abbé Yves GROSJEAN


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Le saint du jour

Le psaume du jour

 

 

21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 03:35
Le thème du message de Benoît XVI pour le carême 2012 : « Faisons attention les uns aux autres 
pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » 
(He 10, 24). En décortiquant mot à mot cette phrase tirée de l’Épître aux Hébreux, le pape insiste à nouveau sur la nécessité – trop oubliée dans la société actuelle – de la correction fraternelle. Le carême commence cette année le mercredi 22 février et se termine par le dimanche de Pâques, le 8 avril.
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Frères et sœurs,

 

Le Carême nous offre encore une fois l’opportunité de réfléchir sur ce qui est au cœur de la vie chrétienne : la charité. En effet, c’est un temps favorable pour renouveler, à l’aide de la Parole de Dieu et des Sacrements, notre itinéraire de foi, aussi bien personnel que communautaire. C’est un cheminement marqué par la prière et le partage, par le silence et le jeûne, dans l’attente de vivre la joie pascale.

Cette année, je désire proposer quelques réflexions à la lumière d’un bref texte biblique tiré de laLettre aux Hébreux : « Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (10, 24). Cette phrase fait partie d’une péricope dans laquelle l’écrivain sacré exhorte à faire confiance à Jésus Christ comme Grand prêtre qui nous a obtenu le pardon et l’accès à Dieu.

Le fruit de notre accueil du Christ est une vie selon les trois vertus théologales : il s’agit de nous approcher du Seigneur « avec un cœur sincère et dans la plénitude de la foi » (v. 22), de garder indéfectible « la confession de l’espérance » (v. 23) en faisant constamment attention à exercer avec nos frères « la charité et les œuvres bonnes » (v. 24).

Pour étayer cette conduite évangélique – est-il également affirmé –, il est important de participer aux rencontres liturgiques et de prière de la communauté, en tenant compte du but eschatologique : la pleine communion en Dieu (v. 25). Je m’arrête sur le verset 24 qui, en quelques mots, offre un enseignement précieux et toujours actuel sur trois aspects de la vie chrétienne : l’attention à l’autre, la réciprocité et la sainteté personnelle.

 

1. « Faisons attention » : la responsabilité envers le frère

Le premier élément est l’invitation à « faire attention » : le verbe grec utilisé est katanoein, qui signifie bien observer, être attentifs, regarder en étant conscient, se rendre compte d’une réalité. Nous le trouvons dans l’Évangile, lorsque Jésus invite les disciples à « observer » les oiseaux du ciel qui, bien qu’ils ne s’inquiètent pas, sont l’objet de l’empressement et de l’attention de la Providence divine (cf. Lc 12, 24), et à « se rendre compte » de la poutre qui se trouve dans leur œil avant de regarder la paille dans l’œil de leur frère (cf. Lc 6, 41).

Nous trouvons aussi cet élément dans un autre passage de la même Lettre aux Hébreux, comme invitation à « prêter attention à Jésus » (3, 1), l’apôtre et le grand prêtre de notre foi. Ensuite, le verbe qui ouvre notre exhortation invite à fixer le regard sur l’autre, tout d’abord sur Jésus, et à être attentifs les uns envers les autres, à ne pas se montrer étrangers, indifférents au destin des frères. Souvent, au contraire, l’attitude inverse prédomine : l’indifférence, le désintérêt qui naissent de l’égoïsme dissimulé derrière une apparence de respect pour la « sphère privée ».

Aujourd’hui aussi, la voix du Seigneur résonne avec force, appelant chacun de nous à prendre soin de l’autre. Aujourd’hui aussi, Dieu nous demande d’être les « gardiens » de nos frères (cf. Gn 4, 9), d’instaurer des relations caractérisées par un empressement réciproque, par une attention au bien de l’autre et à tout son bien. Le grand commandement de l’amour du prochain exige et sollicite d’être conscients d’avoir une responsabilité envers celui qui, comme moi, est une créature et un enfant de Dieu : le fait d’être frères en humanité et, dans bien des cas, aussi dans la foi, doit nous amener à voir dans l’autre un véritable alter ego, aimé infiniment par le Seigneur. Si nous cultivons ce regard de fraternité, la solidarité, la justice ainsi que la miséricorde et la compassion jailliront naturellement de notre cœur.

Le Serviteur de Dieu Paul VI affirmait qu’aujourd’hui le monde souffre surtout d’un manque de fraternité : « Le monde est malade. Son mal réside moins dans la stérilisation des ressources ou dans leur accaparement par quelques-uns, que dans le manque de fraternité entre les hommes et entre les peuples » (Lett. enc. Populorum progressio[26 mars 1967], n. 66).

 

Quand on ne voit pas la souffrance de l’autre

L’attention à l’autre comporte que l’on désire pour lui ou pour elle le bien, sous tous ses aspects : physique, moral et spirituel. La culture contemporaine semble avoir perdu le sens du bien et du mal, tandis qu’il est nécessaire de répéter avec force que le bien existe et triomphe, parce que Dieu est « le bon, le bienfaisant » (Ps 119, 68). Le bien est ce qui suscite, protège et promeut la vie, la fraternité et la communion. La responsabilité envers le prochain signifie alors vouloir et faire le bien de l’autre, désirant qu’il s’ouvre lui aussi à la logique du bien ; s’intéresser au frère veut dire ouvrir les yeux sur ses nécessités.

L’Écriture Sainte met en garde contre le danger d’avoir le cœur endurci par une sorte d’« anesthésie spirituelle » qui rend aveugles aux souffrances des autres. L’évangéliste Luc rapporte deux paraboles de Jésus dans lesquelles sont indiqués deux exemples de cette situation qui peut se créer dans le cœur de l’homme. Dans celle du bon Samaritain, le prêtre et le lévite « passent outre », avec indifférence, devant l’homme dépouillé et roué de coups par les brigands (cf. Lc 10, 30-32), et dans la parabole du mauvais riche, cet homme repu de biens ne s’aperçoit pas de la condition du pauvre Lazare qui meurt de faim devant sa porte (cf. Lc16, 19). Dans les deux cas, nous avons au contraire à « prêter attention », à regarder avec amour et compassion.

Qu’est-ce qui empêche ce regard humain et affectueux envers le frère ? Ce sont souvent la richesse matérielle et la satiété, mais c’est aussi le fait de faire passer avant tout nos intérêts et nos préoccupations personnels. Jamais, nous ne devons nous montrer incapables de « faire preuve de miséricorde » à l’égard de celui qui souffre ; jamais notre cœur ne doit être pris par nos propres intérêts et par nos problèmes au point d’être sourds au cri du pauvre. À l’inverse, c’est l’humilité de cœur et l’expérience personnelle de la souffrance qui peuvent se révéler source d’un éveil intérieur à la compassion et à l’empathie : « Le juste connaît la cause des faibles, le méchant n’a pas l’intelligence de la connaître » (Pr29, 7). Nous comprenons ainsi la béatitude de « ceux qui sont affligés » (Mt 5, 4), c’est-à-dire de ceux qui sont en mesure de sortir d’eux-mêmes pour se laisser apitoyer par la souffrance des autres. Rencontrer l’autre et ouvrir son cœur à ce dont il a besoin sont une occasion de salut et de béatitude.

 

Une correction fraternelle trop oubliée

« Prêter attention » au frère comporte aussi la sollicitude pour son bien spirituel. Je désire rappeler ici un aspect de la vie chrétienne qui me semble être tombé en désuétude : la correction fraternelle en vue du salut éternel. En général, aujourd’hui, on est très sensible au thème des soins et de la charité à prodiguer pour le bien physique et matériel des autres, mais on ne parle pour ainsi dire pas de notre responsabilité spirituelle envers les frères. Il n’en est pas ainsi dans l’Église des premiers temps, ni dans les communautés vraiment mûres dans leur foi, où on se soucie non seulement de la santé corporelle du frère, mais aussi de celle de son âme en vue de son destin ultime. Dans l’Écriture sainte, nous lisons : « Reprends le sage, il t’aimera. Donne au sage : il deviendra plus sage encore ; instruis le juste, il accroîtra son acquis » (Pr 9, 8s).

Le Christ lui-même nous commande de reprendre le frère qui commet un péché (cf. Mt 18, 15). Le verbe utilisé pour définir la correction fraternelle – elenchein – est le même que celui qui indique la mission prophétique de la dénonciation propre aux chrétiens envers une génération qui s’adonne au mal (cf. Ép 5, 11). La tradition de l’Église a compté parmi les œuvres de miséricorde spirituelle celle d’« admonester les pécheurs ». Il est important de récupérer cette dimension de la charité chrétienne. Il ne faut pas se taire face au mal. Je pense ici à l’attitude de ces chrétiens qui, par respect humain ou par simple commodité, s’adaptent à la mentalité commune au lieu de mettre en garde leurs frères contre des manières de penser et d’agir qui sont contraires à la vérité, et ne suivent pas le chemin du bien.

Toutefois le reproche chrétien n’est jamais fait dans un esprit de condamnation ou de récrimination. Il est toujours animé par l’amour et par la miséricorde et il naît de la véritable sollicitude pour le bien du frère.


L’apôtre Paul affirme : « Dans le cas où quelqu’un serait pris en faute, vous les spirituels, rétablissez-le en esprit de douceur, te surveillant toi-même, car tu pourrais bien, toi aussi être tenté » (Ga 6, 1).

Dans notre monde imprégné d’individualisme, il est nécessaire de redécouvrir l’importance de la correction fraternelle, pour marcher ensemble vers la sainteté. Même « le juste tombe sept fois » (Pr 24, 16) dit l’Écriture, et nous sommes tous faibles et imparfaits (cf.1 Jn 1, 8). Il est donc très utile d’aider et de se laisser aider à jeter un regard vrai sur soi-même pour améliorer sa propre vie et marcher avec plus de rectitude sur la voie du Seigneur.

Nous avons toujours besoin d’un regard qui aime et corrige, qui connaît et reconnaît, qui discerne et pardonne (cf. Lc 22, 61), comme Dieu l’a fait et le fait avec chacun de nous.

 

2. « Les uns aux autres » : le don de la réciprocité

Cette « garde » des autres contraste avec une mentalité qui, réduisant la vie à sa seule dimension terrestre, ne la considère pas dans une perspective eschatologique et accepte n’importe quel choix moral au nom de la liberté individuelle. Une société comme la société actuelle peut devenir sourde aux souffrances physiques comme aux exigences spirituelles et morales de la vie. Il ne doit pas en être ainsi dans la communauté chrétienne ! L’apôtre Paul invite à chercher ce qui « favorise la paix et l’édification mutuelle » (Rm 14, 19), en plaisant « à son prochain pour le bien, en vue d’édifier » (ibid.15, 2), ne recherchant pas son propre intérêt, « mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés » (1 Co 10, 33). Cette correction réciproque et cette exhortation, dans un esprit d’humilité et de charité, doivent faire partie de la vie de la communauté chrétienne.

 

 

Péché commun et grâce mutuelle

Les disciples du Seigneur, unis au Christ par l’Eucharistie, vivent dans une communion qui les lie les uns aux autres comme membres d’un seul corps. Cela veut dire que l’autre m’est uni de manière particulière : sa vie, son salut, concernent ma vie et mon salut. Nous abordons ici un élément très profond de la communion : notre existence est liée à celle des autres, dans le bien comme dans le mal ; le péché comme les œuvres d’amour ont aussi une dimension sociale. Dans l’Église, corps mystique du Christ, cette réciprocité se vérifie : la communauté ne cesse de faire pénitence et d’invoquer le pardon des péchés de ses enfants, mais elle se réjouit aussi constamment et exulte pour les témoignages de vertu et de charité qui adviennent en son sein. « Que les membres se témoignent une mutuelle sollicitude » (cf.1 Co 12, 25), affirme saint Paul, afin qu’ils soient un même corps.

La charité envers les frères, dont l'aumône – une pratique caractéristique du carême avec la prière et le jeûne – est une expression, s’enracine dans cette appartenance commune. En se souciant concrètement des plus pauvres, le chrétien peut exprimer sa participation à l’unique corps qu’est l’Église. Faire attention aux autres dans la réciprocité, c’est aussi reconnaître le bien que le Seigneur accomplit en eux et le remercier avec eux des prodiges de grâce que le Dieu bon et tout-puissant continue de réaliser dans ses enfants. Quand un chrétien perçoit dans l’autre l’action du Saint-Esprit, il ne peut que s’en réjouir et rendre gloire au Père céleste (cf. Mt 5, 16).

 

3. « Pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » : marcher ensemble dans la sainteté


Cette expression de la Lettre aux Hébreux (10, 24), nous pousse à considérer l’appel universel à la sainteté, le cheminement constant dans la vie spirituelle à aspirer aux charismes les plus grands et à une charité toujours plus élevée et plus féconde (cf.1 Co 12, 31-13, 13). L’attention réciproque a pour but de nous encourager mutuellement à un amour effectif toujours plus grand, « comme la lumière de l’aube, dont l’éclat grandit jusqu’au plein jour » (Pr 4, 18), dans l’attente de vivre le jour sans fin en Dieu. Le temps qui nous est accordé durant notre vie est précieux pour découvrir et accomplir les œuvres de bien, dans l’amour de Dieu. De cette manière, l’Église elle-même grandit et se développe pour parvenir à la pleine maturité du Christ (cf. Ép 4, 13). C’est dans cette perspective dynamique de croissance que se situe notre exhortation à nous stimuler réciproquement pour parvenir à la plénitude de l’amour et des œuvres bonnes.

 

Rivalisez dans la charité

Malheureusement, la tentation de la tiédeur, de l’asphyxie de l’Esprit, du refus d’« exploiter les talents » qui nous sont donnés pour notre bien et celui des autres (cf. Mt 25, 25s) demeure. Nous avons tous reçu des richesses spirituelles ou matérielles utiles à l’accomplissement du plan divin, pour le bien de l’Église et pour notre salut personnel (cf. Lc 12, 21b ; 1 Tm 6, 18). Les maîtres spirituels rappellent que dans la vie de la foi celui qui n’avance pas recule. Chers frères et sœurs, accueillons l’invitation toujours actuelle à tendre au « haut degré de la vie chrétienne » (Jean-Paul II, Novo millennio ineunte, n. 31). En reconnaissant et en proclamant la béatitude et la sainteté de quelques chrétiens exemplaires, la sagesse de l’Église a aussi pour but de susciter le désir d’en imiter les vertus. Saint Paul exhorte : « rivalisez d’estime réciproque » (Rm 12, 10).

Face à un monde qui exige des chrétiens un témoignage renouvelé d’amour et de fidélité au Seigneur, tous sentent l’urgence de tout faire pour rivaliser dans la charité, dans le service et dans les œuvres bonnes (cf. He 6, 10). Ce rappel est particulièrement fort durant le saint temps de préparation à Pâques.

 

Vous souhaitant un saint et fécond Carême, je vous confie à l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie et, de grand cœur, j’accorde à tous la bénédiction apostolique.

 

Benoît XVI

Source : Famille Chrétienne
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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 06:42


-image1.jpgCette année, le lapin bleu vous propose de

-vivre un carême au rythme de la liturgie notamment de la première lecture entendue à la messe du jour.

-vivre un carême ensemble, avec d’autres internautes avec qui nous serons en communion chaque jour.

-en communion de prière parce que :

      Nous nous imprégnerons d’un verset Biblique chaque jour.

      Nous partagerons entre nous le fruit de notre réflexion (si nous le voulons) en laissant un commentaire de notre expérience vécue.

      Nous partagerons le fruit de notre imagination en remplissant la bulle vide du dessin du jour, pour nous faire sourire, (ou réfléchir…)

 

 

CADEAU

 -image2.jpg

…avec, à la clé, un album du lapin bleu dédicacé pour :

 

            -le plus imaginatif d’entre vous, qui saura nous faire rireavec son à-propos en remplissant les bulles (Attention, tout ce qui est grossier, grinçant ou conflictuel est exclu).

 -image3

-le plus spirituel d’entre vous qui saura nous faire avancer en partageant comment la parole du jour vous aura transformés ou fait avancer (Pas besoin de faire un cours de théologie de 15 pages. Ici, c’est de l’ordre de l’expérience : « Ce que j’ai compris (ou vécu) aujourd’hui, en rapport à cette parole, c’est … »). Le but n’étant pas d’éblouir, mais d’être vrai.

 

 

REGLEMENT

 

-Pour ce jeu, il est impératif de signer chacune de vos interventions (avec un pseudo si vous voulez, mais que la signature soit toujours la même pour pouvoir comptabiliser les interventions les plus à-propos). Pour les moins de 18 ans, mettez votre âge derrière votre nom, ce sera mieux pour moi. Par exemple « Raoul12 » si tu as 12 ans. Si je vois un commentaire de « Kévin2 », j’aurais un doute…

 

 

-image5.jpg-Il faut être régulier. C’est-à-dire que pour le petit cadeau, ne seront pris en compte que les commentaires écrits le jour-même et le lendemain et le surlendemain de la publication. Après, on peut toujours commenter gratuitement, bien sûr, c’est toujours plus rigolo de s’enrichir mutuellement.

 

J’espère que vous ne serez pas 6000 à jouer, ni que vous ferez vos commentaires en grec ou en chinois sinon je suis mal…

 

 

INSCRIPTION

 

Je récapitule :

 

On va sur le blog http://tempsliturgique.over-blog.com/ et on s’inscrit

au carême 2012 en mettant son e-mail et en cochant

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1-    On lit le verset

2-    On l’apprend (ou on l’écrit), on se le répète au long du jour, dans notre prière.

3-    Le soir ou le lendemain, on remplit la bulle (1 seule réponse, eh oui !) en commençant par écrire « BULLE » dans le commentaire.

4-    Et on partage quelque chose qu’on a vécu dans la journée en rapport avec cette parole en commençant par écrire « VECU ». Si on n’a rien vécu, n’écrivons rien…

 

 

Alors, qui est partant ?

On essaye « pour du beurre » avec un dessin du jour ?

 

JE N'AI PAS COMPRIS...  

 

 

-...Comment il faut faire pour s'inscrire au carême 2012.

 

 

 

-...Comment il faut faire pour écrire un commentaire

 

 

 

ESSAI

 

1ère lecture du lundi 6 février 2012

 

 "Quand les prêtres sortirent du sanctuaire, la nuée remplit le temple du Seigneur, et, à cause d'elle, les prêtres furent obligés d'interrompre le service divin : la gloire du Seigneur remplissait le Temple !"

 

(1 Rois 8,10)

 

-careme2012-lapinbleu-essai1.jpg

 

 

 

-...Comment il faut faire pour écrire un commentaire.

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 06:41
Inscription retraite Carême 2012

« Que je voudrais vous faire comprendre la tendresse du Cœur du Jésus, ce qu’Il attend de vous ! » – cheminer vers Pâques avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

Démarche spirituelle proposée :
Un an avant son « entrée dans la Vie », sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus commence une correspondance étonnante avec l’abbé Maurice Bellière qui deviendra très vite son « cher petit frère ». Une profonde amitié et complicité spirituelle naît entre le missionnaire éprouvé et la carmélite qui lui révèle sa voie de confiance face à sa mort imminente. 
   A l’écoute de la Parole de Dieu et des confidences ultimes de Thérèse, nous nous mettrons en marche au cours de ce carême vers la Pâque de Jésus. Cette retraite en ligne organisée par les frères Carmes de la Province de Paris vous propose, selon le désir de Thérèse pour son frère spirituel, de mieux « comprendre l’amour du Cœur de Jésus ».

La retraite est préparée par le Père Philippe Hugelé, Prieur de notre couvent de Lisieux et responsable de l’Institut d’Études Thérésiennes. Cette retraite sera une occasion pour ceux qui « n’accrochent pas » avec la Petite Thérèse de découvrir un peu plus son vrai visage au-delà des clichés véhiculés ou des lectures superficielles. Enfin, si vous êtes sceptique sur lafecondité d’une retraite en ligne, lisez quelques partages de notre dernière retraite : fruits spirituels de l’Avent.

Format et rythme :
Après une introduction à la retraite pour le mercredi des cendres, vous recevrez chaque vendredi du carême un message électronique hebdomadaire vous permettant de télécharger le contenu de la semaine en format PDF avec :
1.    une thématique spirituelle qui oriente la semaine à partir de l’évangile dudimanche
2.    des extraits de la correspondance de Thérèse avec l’abbé Bellière et de la  poésie « Vivre d’amour »
3.    6 pistes de méditation à partir de la Parole de Dieu et de citations de Thérèse pour vivre chaque jour de la semaine avec le Seigneur
4.    une piste d’approfondissement sur Internet (vidéo, conférence, etc.)

Pour les personnes très « connectées », la phrase de méditation sera diffusée chaque matin sur notre page Facebook accessible à tous ( même sans avoir de profil Facebook)!

Inscription gratuite :

Pour participer à la retraite Carême 2012 avec Thérèse, merci de remplir le formulaire et de cliquez sur le bouton en dessous pour valider votre inscription.

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 18:43

Lire la lettre de remerciements

 

Merci à vous tous qui avez participé à la réussite de cette soirée partage

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 19:07
En ville comme à la campagne, la bénédiction du buis reste un rituel apprécié, dont l’Église mesure l’importance, dans un contexte de baisse de la pratique religieuse

 

 

Aspersion lors de la célébration des rameaux en l'église Notre-Dame d'Espérance, à Paris (Photo : Corinne SIMON/CIRIC).

Le jugement de Claudine, 73 ans, est sans appel : les messes ordinaires lui paraissent « tristes et sans intérêt ». Même Pâques ne la fait plus se déplacer. Mais, ce dimanche 17 avril, elle se rendra dans sa paroisse de Metz pour la célébration des Rameaux. À l’image de nombreux Français pour lesquels la bénédiction du buis reste l’un des derniers rites, comme la messe de minuit.

Et ce n’est pas « langue de buis » que d’affirmer que les paroisses rivalisent aujourd’hui d’inventivité pour perpétuer une tradition qui résonne toujours dans l’inconscient collectif. « Comme dans le temps, c’est une belle célébration chantée, qui a du sens », s’exclame Claudine, impatiente de trouver un brin tout frais à rapporter chez elle.

« Pour moi, les Rameaux, c’est Jésus monté sur un âne qui entre dans Jérusalem triomphant. Enfant, je voulais servir Jésus, comme ce petit âne. Glisser mes brins de buis dans les crucifix, c’est une façon d’accueillir Dieu dans ma maison », confie de son côté Marie, 61 ans, fidèle de la Meuse.

Les 30-40 ans ont gardé la tradition du brin de buis

À Nancy, David, étudiant de 21 ans, accorde un sens particulier à cette « fête populaire », à laquelle il est très attaché. Comme les autres années, il distribuera du buis à ses proches.

Depuis trois ans, l’entrée dans la Semaine sainte est aussi devenue un moment fort pour la jeunesse de son diocèse : la pastorale des jeunes y organise une « marche des Rameaux » pour les 15-30 ans. « Cette année, ce sera notre principal rendez-vous avant les JMJ », explique ce chef scout, responsable de l’aumônerie étudiante. Deux cent cinquante personnes sont attendues dimanche à Nancy.

En milieu rural aussi, cette date s’impose de plus en plus comme un moment clé de l’année : « Dans une paroisse de 52 clochers, les personnes âgées ne peuvent pas participer à l’eucharistie tous les dimanches, mais, pour les Rameaux, elles trouvent généralement quelqu’un pour les emmener, et la génération des 30-40 ans, qui ne pratique plus, a gardé la tradition du brin de buis et y envoie ses enfants », observe le P. Jacques Heinrich, curé de Contrexéville (Vosges).

«Le rameau symbolise le printemps plus fort que l’hiver»

Bien qu’il note un peu moins de participants depuis quelques années, il dit percevoir « un intérêt pour la Semaine sainte, qui garde son importance dans l’esprit de nombreux baptisés ». Aussi n’hésite-t-il pas, quand la météo est propice, à appuyer cette dimension festive en bénissant les rameaux à l’extérieur, d’autant que certains n’assistent pas à la suite de la messe…

Vouent-ils à ce rameau une croyance superstitieuse ? « Je ne crois pas, mais nous vivons dans un milieu rural où l’on mettait jadis du buis dans les étables pour protéger les bêtes. Ils ont gardé ce souvenir », analyse le prêtre.

Lorsqu’il était curé de l’ensemble paroissial Saint-Aventin en Dunois, dans la Beauce, le P. Jean-Marie Lioult, aujourd’hui à Dreux, a lui aussi pu constater la vivacité de ces coutumes : « Comme à la Toussaint, les gens sont attachés à une célébration qui les renvoie aux questions essentielles. Le rameau symbolise le printemps plus fort que l’hiver, la vie qui transcende la mort. »

Les participants agiteront toutes sortes de branchages verdoyants

Après la célébration, beaucoup se rendent au cimetière pour déposer leur brin de buis sur la tombe d’un défunt. « Tout l’enjeu est d’évangéliser ces pratiques », reconnaît le P. Lioult.

Responsable de la communauté des clarétains de Narbonne, dans l’Aude, le P. Benoît Cayuela souhaite clairement « sortir du folklore religieux ». Les Rameaux, souligne-t-il, ne doivent pas être seulement une belle cérémonie, mais une occasion de susciter une réflexion, de permettre de « découvrir le sens de la vie, une rencontre avec le Messie, quelqu’un qui nous dit : “Tu comptes pour moi.” »

Sa communauté anime deux églises situées à l’est de la ville, près de la gare ferroviaire. Le P. Cayuela célébrera les Rameaux à Sainte-Bernadette, au cœur d’un quartier populaire, avec de jeunes familles. « Nous avons la chance de disposer d’un parking. Nous accueillerons donc la procession à l’extérieur, pour nous rappeler l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et ce mouvement de foule qui va vers l’église pour accueillir le Christ. » Dans la procession, les participants agiteront toutes sortes de branchages verdoyants : feuilles de palme, branches d’olivier, de buis ou de laurier.

«Une manière de réinventer la proximité de l’Église»

Bien sûr, le P. Cayuela se demande si ces paroissiens occasionnels reviendront les dimanches suivants : « Je ne connais pas la réponse. Ma mission est de mettre un peu de sel dans cette célébration, de leur donner le goût de chercher le Christ dans leur vie. »

Après le mot d’accueil, la célébration se poursuivra par la longue lecture de la Passion. « Tout ce récit dramatique de l’arrestation et de la mort du Christ est prenant. J’aimerais permettre aux participants de se rendre compte que la Passion est le résultat de l’amour que le Sauveur porte à l’humanité et donc à chacun d’entre nous. »

Dans certaines paroisses du diocèse de Chartres, des célébrations sur mesure sont proposées à ces fidèles d’un jour : une liturgie de la Parole, suivie d’une bénédiction des rameaux, mais sans eucharistie. La veille au soir, des équipes de laïcs sont envoyées dans leurs villages par le curé.

« Les messes sont maintenues dans les églises centrales, mais nous nous efforçons aussi d’assurer une célébration dans chaque église. Ceux pour qui la messe est secondaire ont aussi le droit de recevoir la Parole de Dieu », fait valoir le P. Lioult. Plus que tout, ces célébrations locales sont pour lui « une manière de réinventer la proximité de l’Église », sur des territoires de plus en plus vastes.

Source : http://www.la-croix.com

 

François-Xavier MAIGRE, avec Élise DESCAMPS (à Metz) et Anne-Isabelle SIX (à Montpellier)
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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 15:55

Deuxième prédication de Carême

DIEU EST AMOUR

P. Raniero Cantalamessa ofmCap.

 

La première annonce fondamentale que l'Eglise a pour mission de porter au monde et que le monde attend de l'Eglise est celle de l'amour de Dieu. Mais pour que les évangélisateurs soient en mesure de transmettre cette certitude, il faut qu'ils en soient eux-mêmes imprégnés, qu'elle soit la lumière de leur vie. C'est à cette fin que voudrait servir, modestement, la présente méditation. L'expression « amour de Dieu » revêt deux acceptions très différentes : dans l'une Dieu est objet, dans l'autre Dieu est sujet ; l'une indique notre amour pour Dieu, l'autre l'amour de Dieu pour nous. L'homme, naturellement enclin à être davantage actif que passif, a toujours donné la primauté à la première, autrement dit à ce que nous faisons, nous, pour Dieu. La prédication chrétienne a également suivi cette voie, en parlant, à certaines époques, presque uniquement du « devoir » d'aimer Dieu (« De diligendo Deo »). Cependant, la révélation biblique donne la primauté au second sens : à l'amour « de » Dieu, non à l'amour « pour » Dieu. Aristote disait que Dieu meut le monde « en tant qu'il est aimé », c'est-à-dire en tant qu'il est objet d'amour et cause finale de toutes les créatures1. Mais la Bible dit exactement le contraire : que Dieu crée et meut le monde en tant qu'il aime le monde. La chose la plus importante, s'agissant de l'amour de Dieu, n'est donc pas que l'homme aime Dieu, mais que Dieu aime l'homme et l'aime « le premier » : « En ceci consiste l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés » (1 Jn 4, 10). De ceci dépend tout le reste, y compris notre possibilité même d'aimer Dieu : « Quant à nous, aimons, puisque lui nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). 1. L'amour de Dieu dans l'éternité Jean est l'homme des grands sauts. En reconstituant l'histoire terrestre du Christ, les autres se sont arrêtés à sa naissance, de Marie ; Jean, quant à lui, fait un grand bond en arrière, du temps à l'éternité : « Au commencement était le Verbe ». Il fait de même à propos de l'amour. Tous les autres, y compris Paul, ont parlé de l'amour de Dieu qui se manifeste dans l'histoire et culmine dans la mort du Christ ; Jean, lui, remonte au-delà de l'histoire. Il ne nous présente pas seulement un Dieu qui aime, mais un Dieu qui est amour. « Au commencement était l'amour, et l'amour était auprès de Dieu, et l'amour était Dieu » : nous pouvons donc expliciter son affirmation : « Dieu est amour » (1 Jn 4, 10). A propos de cette affirmation, Augustin a écrit : « Si, dans toute cette Lettre de Jean et dans toutes les pages de l'Ecriture, il n'y avait aucun autre éloge de l'amour que cette seule parole, que Dieu est amour..., nous ne devrions demander rien de plus »2. Toute la Bible ne fait que « raconter l'amour de Dieu »3. C'est la nouvelle qui soutient et explique toutes les autres. On discute à n'en plus finir, et cela ne date pas d'aujourd'hui, pour savoir si Dieu existe ; mais je crois que la chose la plus importante n'est pas de savoir si Dieu existe, mais s'il est amour4. Si, par hasard, il existait mais n'était pas amour, il y aurait bien plus à craindre qu'à se réjouir de son existence, comme cela a été le cas dans divers peuples et civilisations. La foi chrétienne nous garantit justement ceci : Dieu existe et il est amour ! Le point de départ de notre voyage est la Trinité. Pourquoi les chrétiens croient-ils à la Trinité ? La réponse est : parce qu'ils croient que Dieu est amour. Là où Dieu est conçu comme la Loi suprême, il n'y a évidemment pas besoin d'une pluralité de personnes et la Trinité est alors incompréhensible. Le droit et le pouvoir peuvent être exercés par une seule personne, l'amour non. Il n'y a pas d'amour qui ne soit amour de quelque chose ou de quelqu'un, de même que - dit le philosophe Edmund Husserl - il n'y a pas de connaissance qui ne soit pas connaissance de quelque chose. Qui aime Dieu au point de pouvoir se définir amour ? L'humanité ? Mais les hommes n'existent que depuis quelques millions d'années ; avant ce moment-là, qui aimait Dieu de façon à pouvoir se définir « amour »? On ne peut pas avoir commencé à être amour à un moment donné du temps, parce que Dieu ne peut modifier son essence. Le cosmos ? Mais l'univers existe depuis quelques milliards d'années ; auparavant, qui aimait Dieu pour pouvoir se définir amour ? On ne peut pas dire : il s'aimait soi-même, parce que s'aimer soi-même n'est pas de l'amour, mais de l'égoïsme ou, comme disent les psychologues, du narcissisme. Et voici la réponse de la révélation chrétienne que l'Eglise a recueillie du Christ et a explicitée dans son credo. Dieu est amour en soi, avant le Temps, parce que depuis toujours il a en lui un Fils, le Verbe, qui aime d'un amour infini qui est l'Esprit Saint. Dans tout amour, il y a toujours trois réalités ou sujets : un qui aime, un qui est aimé et l'amour qui les unit. 2. L'amour de Dieu dans la création Lorsque cet amour fontal, amour source, se déploie dans le temps, on a l'histoire du salut. La première étape est la création. L'amour est, par essence, diffusion de soi (diffusivum sui), c'est-à-dire qu'il tend à se communiquer ». Puisque « l'agir suit l'être », Dieu étant amour, crée par amour. « Pourquoi Dieu nous a-t-il créés ? » : c'est la deuxième question du catéchisme d'autrefois, et la réponse était : « Pour le connaître, l'aimer et le servir dans cette vie et pour jouir de lui pour toujours dans l'autre, au Paradis ». Réponse irréprochable, mais partielle. Elle répond à la question sur la cause : « dans quel but, pour quelle fin Dieu nous a-t-il créés »; elle ne répond pas à la question sur la cause causante : « pourquoi nous a-t-il créés, quelle raison l'a poussé à nous créer ». A cette question, on ne doit pas répondre : « pour que nous l'aimions », mais « parce qu'il nous aimait ». « Etre, c'est être aimés » : tel est le principe de la métaphysique chrétienne, selon le philosophe catholique Gabriel Marcel. Selon la théologie rabbinique, que le Saint-Père a faite sienne dans son dernier livre sur Jésus, « le cosmos est créé non pour que s'y multiplient les astres et tant d'autres choses, mais pour que s'y trouve un espace pour l''alliance', pour le 'oui' de l'amour entre Dieu et l'homme qui lui répond »5. La création est en vue du dialogue d'amour de Dieu avec ses créatures. Combien, sur ce point, la vision chrétienne de l'origine de l'univers est loin de celle du scientisme athée que nous évoquions dans notre prédication de l'Avent ! Une des souffrances les plus profondes pour un jeune homme ou une jeune fille, est de découvrir un jour qu'il (ou elle) est venu au monde un jour par hasard, peut-être par une erreur des parents, qu'il n'a pas été voulu, ni attendu. Un certain scientisme athée semble s'appliquer à infliger ce type de souffrance à l'humanité tout entière. Personne ne saurait mieux nous convaincre du fait que nous sommes créés par amour que sainte Catherine de Sienne dans son ardente prière à la Trinité : « Comment se fait-il, Père éternel, que vous ayez créé votre créature ? [...]. Le feu de ta charité t'a contraint. Oh amour ineffable, bien que dans ta lumière tu aies vu toutes les iniquités que ta créature devait commettre contre toi, infinie bonté, tu as fait comme si tu ne le voyais pas, mais tu as posé ton regard sur la 'beauté' de ta créature, de laquelle, comme fou et enivré d'amour, tu t'es énamouré - et par amour tu l'as tirée de toi et lui as donné l'être à ton image et ressemblance. Toi, vérité éternelle, tu as éclairé pour moi ta vérité, c'est-à-dire que l'amour t'a contraint à la créer ». Ceci n'est pas seulement agapè, amour de miséricorde, de don, amour descendant ; c'est aussi eros, et à l'état pur ; attraction vers l'objet de l'amour, considération et fascination devant sa beauté. 3. L'amour de Dieu dans la révélation La seconde étape de l'amour de Dieu est la révélation, l'Ecriture. Dieu nous parle de son amour surtout par les prophètes. Il dit dans Osée : « Quand Israël était jeune, je l'aimai [...]. Et moi j'avais appris à marcher à Ephraïm, je le prenais par les bras [...]. Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d'amour ; j'étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson, tout contre leur joue, je m'inclinais vers lui et le faisais manger [...]. Comment t'abandonnerais-je, Ephraïm ? [...] Mon cœur en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent. » (Os 11, 1-8). Nous retrouvons ce même langage chez Isaïe : « Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles? » (Is 49, 15) et dans Jérémie : « Ephraïm est-il donc pour moi un fils si cher, un enfant tellement préféré, que chaque fois que j'en parle, je veuille encore me souvenir de lui ? C'est pour cela que mes entrailles s'émeuvent pour lui, que pour lui déborde ma tendresse » (Jr 31, 20). Dans ces oracles, l'amour de Dieu s'exprime simultanément comme amour paternel et maternel. L'amour paternel est fait d'encouragement et de sollicitude ; le père veut faire grandir le fils et le conduire à la pleine maturité. C'est pourquoi il le corrige et difficilement fera son éloge en sa présence, de peur que celui-ci se croit ‘arrivé' et qu'il cesse de progresser. En revanche, l'amour maternel est fait d'accueil et de tendresse ; c'est un amour « viscéral » ; il part des fibres profondes de l'être de la mère, là où la créature s'est formée, et de là saisit toute sa personne en faisant « frémir ses entrailles ». Dans la sphère humaine, ces deux types d'amour - masculin et maternel- sont toujours, plus ou moins nettement, répartis. Le philosophe Sénèque disait : « Vois quelle différence entre la tendresse d'un père et celle d'une mère ! Le père réveille son fils de bonne heure pour qu'il se livre à l'étude, il ne le souffre pas à rien faire, il fait couler ses sueurs et quelquefois ses larmes. La mère, au contraire, le réchauffe sur son sein, toujours elle veut le tenir tout près, éloigner de lui les pleurs, le chagrin, le travail »6. Mais, alors que le dieu du philosophe païen a pour l'homme uniquement « les sentiments d'un père qui aime sans faiblesse » (ce sont ses propres mots), le Dieu biblique a en plus les sentiments d'une mère qui aime « avec faiblesse ». L'homme connaît par expérience un autre type d'amour, celui dont on dit qu'il est « fort comme la Mort et ses traits sont des traits de feu » (cf. Ct 8, 6). Et Dieu a même recours dans la Bible à ce type d'amour, pour nous donner une idée de son amour passionné pour nous. Toutes les phases et les vicissitudes de l'amour sont évoquées et utilisées à cette fin : l'enchantement de l'amour naissant au moment des fiançailles (cf. Jr 2, 2) ; la plénitude de la joie le jour du mariage (cf. Is 62, 5) ; le drame de la rupture (cf. Os 2, 4 ss) et enfin le rétablissement, plein d'espérance, du lien ancien (cf. Os 2, 16 ; Is 54, 8). L'amour sponsal est, fondamentalement, un amour de désir et de choix. S'il est vrai que l'homme désire Dieu, le contraire est également vrai, de manière mystérieuse, à savoir que Dieu désire l'homme, veut et apprécie son amour, éprouve à son sujet « la joie de l'époux au sujet de l'épouse » (Is 62, 5) ! Comme le fait observer le Saint-Père dans son encyclique « Deus caritas est », la métaphore nuptiale qui traverse quasiment toute la Bible et inspire le langage de l'« alliance », est la meilleure preuve que même l'amour de Dieu pour nous est à la fois eros et agapè, donner et chercher. Il ne peut être réduit à la seule miséricorde, à un « faire la charité » à l'homme, au sens le plus limité du terme. 4. L'amour de Dieu dans l'incarnation C'est ainsi que nous arrivons à l'étape décisive de l'amour de Dieu, l'incarnation : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Jn 3, 16). Face à l'incarnation, on se pose la même question que pour la création. Pourquoi Dieu s'est-il fait homme ? Cur Deus homo ? Pendant longtemps la réponse a été : pour nous racheter du péché. Duns Scot a approfondi cette réponse, faisant de l'amour le motif fondamental de l'incarnation, comme de toutes les autres œuvres ad extra de la Trinité. En premier lieu, dit Scot, Dieu s'aime lui-même ; en deuxième lieu, il veut être aimé par d'autres êtres ( secundo vult alios habere condiligentes ). S'il décide l'incarnation, c'est pour qu'il y ait un autre être qui l'aime d'un amour le plus grand possible, en dehors de lui-même7. L'incarnation aurait donc eu lieu même si Adam n'avait pas péché. Le Christ a été le premier pensé, le premier voulu, le « Premier-Né de toute créature » (Col 1,15), non la solution à un problème intervenu à la suite du péché d'Adam. Mais la réponse de Scot est partielle et peut être complétée en se fondant sur ce que nous dit l'Ecriture. Dieu a voulu l'incarnation de son Fils, non seulement pour avoir quelqu'un à l'extérieur de lui qui l'aimât de façon digne de lui, mais aussi et surtout pour avoir à l'extérieur de lui quelqu'un à aimer de façon digne de lui ! Et c'est le Fils fait homme, en lequel le Père « mets toute sa complaisance » et avec lui nous tous devenus « fils dans le Fils ». Le Christ est la preuve suprême de l'amour de Dieu pour l'homme pas seulement objectivement, à la manière d'un gage d'amour que l'on donne à quelqu'un ; il l'est aussi subjectivement. En d'autres termes, il n'est pas seulement la preuve de l'amour de Dieu, mais il est l'amour même de Dieu qui a revêtu une forme humaine pour pouvoir aimer et être aimé de l'intérieur de notre situation. Au commencement était l'« amour » et l'« amour s'est fait chair » : c'est ainsi qu'un très ancien écrit chrétien paraphrase les paroles du Prologue de Jean8. Saint Paul forge une expression appropriée pour cette nouvelle modalité de l'amour de Dieu, il l'appelle « l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus » (Rm 8, 39). Si, comme nous le disions la dernière fois, notre amour pour Dieu doit désormais s'exprimer concrètement en amour pour le Christ, c'est parce que tout amour de Dieu pour nous s'est d'abord exprimé et recueilli dans le Christ. 5. L'amour de Dieu répandu dans les coeurs L'histoire de l'amour de Dieu ne se termine pas avec la Pâque du Christ mais se prolonge à travers la Pentecôte qui rend présent et agissant « l'amour de Dieu en Jésus Christ » jusqu'à la fin du monde. Nous ne sommes pas contraints, par conséquent, à vivre seulement du souvenir de l'amour de Dieu, comme d'une chose passée. « L'amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qui nous fut donné ». (Rm 5, 5). Mais qu'est ce que cet amour reversé dans notre coeur à travers le baptême ? Un sentiment de Dieu pour nous ? Une attitude bienveillante à notre égard ? Une inclination ? C'est-à-dire quelque chose d'intentionnel ? C'est bien plus que cela ; c'est quelque chose de réel. C'est, littéralement, l'amour de Dieu, c'est-à-dire l'amour qui circule dans la Trinité entre le Père et le Fils et qui, à travers l'incarnation, a pris une forme humaine et devient maintenant participant de nous-mêmes en « demeurant » en nous. « Mon Père l'aimera et nous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui » (Jn 14, 23). Nous devenons « participants de la divine nature » (2 P 1, 4), c'est-à-dire participants de l'amour divin. Nous nous retrouvons, par grâce, explique saint Jean de la Croix, dans le tourbillon d'amour qui passe depuis toujours, dans la Trinité, entre le Père et le Fils9. Mieux encore : dans le tourbillon d'amour qui passe, maintenant, au ciel, entre le Père et son Fils Jésus Christ ressuscité d'entre les morts, dont nous sommes les membres. 6. Nous avons cru à l'amour de Dieu ! Vénérables pères, frères et soeurs, ce que je viens de tracer pauvrement est la révélation objective de l'amour de Dieu dans l'histoire. Venons-en maintenant à nous : que ferons-nous, que dirons-nous après avoir entendu combien Dieu nous aime ? Une première réponse est : aimer Dieu en retour ! N'est-ce pas le premier et le plus grand commandement de la loi ? Oui, mais il vient après. Autre réponse possible : nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés ! L'évangéliste Jean ne dit-il pas que, si Dieu nous a aimés, « nous devons nous aussi nous aimer les uns les autres « (1 Jn 4, 11) ? Cela aussi vient après ; avant, il y a une autre chose à faire. Croire à l'amour de Dieu ! Après avoir dit que « Dieu est amour », l'évangéliste Jean s'exclame : « Nous avons cru à l'amour de Dieu pour nous » (cf. 1 Jn 4, 16). La foi, par conséquent. Mais ici, il s'agit d'une foi spéciale : la foi-étonnement, la foi incrédule (un paradoxe, je sais, mais c'est bien ça !), la foi qui ne réussit pas à comprendre ce à quoi elle croit, même si elle y croit. Comment se peut-il que Dieu, infiniment heureux dans son éternité tranquille, ait eu le désir non seulement de nous créer mais aussi de venir, en personne, souffrir au milieu de nous ? Comment cela est-il possible ? Eh bien, c'est cela la foi-étonnement, la foi qui rend heureux. Le grand converti et apologiste de la foi Clive Staples Lewis (l'auteur de la série des « Chroniques de Narnia », récemment portée à l'écran), a écrit un roman insolite intitulé « Tactique du diable ». Ce sont des lettres qu'un diable ancien écrit à un petit diable, jeune et inexpérimenté occupé sur la terre à séduire un jeune londonien qui vient tout juste de renouer avec la pratique chrétienne. Son intention est de lui enseigner la stratégie pour y parvenir. Il s'agit d'un traité de morale et d'ascèse, moderne et d'une très grande finesse, à lire à l'envers, c'est-à-dire en faisant exactement le contraire de ce qui est suggéré. A un moment donné, l'auteur nous fait assister à une sorte de discussion entre les démons. Ils sont incapables de comprendre que l'Ennemi (c'est ainsi qu'il nomme Dieu) puisse vraiment aimer ces « vers que sont les hommes et désire leur liberté ». Ils sont certains que cela n'est pas possible. Il doit forcément y avoir une tromperie, une astuce. Nous enquêtons, disent-ils, depuis le jour où « Notre Père » (c'est ainsi qu'ils appellent Lucifer), a, précisément pour cette raison, pris ses distances par rapport à lui ; nous ne l'avons pas encore découverte mais un jour, nous la trouverons10. L'amour de Dieu pour ses créatures est, pour eux, le mystère des mystères. Et je crois que, là au moins, les démons ont raison. On dirait qu'il s'agit d'une foi facile et agréable ; et pourtant c'est peut-être la chose la plus difficile qui soit, même pour nous, créatures humaines. Croyons-nous vraiment que Dieu nous aime ? Ce n'est pas que nous n'y croyons pas vraiment, mais au moins que nous n'y croyons pas assez ! Si nous y croyions, notre vie, nous-mêmes, les choses, les événements, la souffrance même, tout se transformerait immédiatement sous nos yeux. Nous serions aujourd'hui même au paradis parce que le paradis n'est rien d'autre que cela : jouir pleinement de l'amour de Dieu. Le monde a fait qu'il est de plus en plus difficile de croire à l'amour. Qui a été trahi ou blessé un jour, a peur d'aimer et d'être aimé parce qu'il sait combien cela fait mal d'être trompé. Si bien que la foule de ceux qui ne réussissent pas à croire à l'amour de Dieu - et même à n'importe quel amour - ne cesse de grossir ; la marque de notre culture sécularisée est le désenchantement et le cynisme. Sur le plan personnel il y a ensuite l'expérience de notre pauvreté et de notre misère qui nous fait dire : « Oui, cet amour de Dieu est beau, mais il n'est pas pour moi ! Je n'en suis pas digne... ». Les hommes ont besoin de savoir que Dieu les aime et personne mieux que les disciples du Christ n'est en mesure de leur apporter cette bonne nouvelle. D'autres, à travers le monde, partagent avec les chrétiens la crainte de Dieu, la préoccupation pour la justice sociale et le respect de l'homme, pour la paix et la tolérance ; mais personne - je dis bien personne - ni parmi les philosophes, ni parmi les religions, ne dit à l'homme que Dieu l'aime, qu'il l'a aimé le premier, qu'il l'aime d'un amour de miséricorde et de désir : avec eros et agape. Saint Paul nous suggère une méthode pour appliquer la lumière de l'amour de Dieu à notre existence concrète. Voici ce qu'il écrit : « Qui nous séparera de l'amour du Christ ? La tribulation, l'angoisse, la persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive ? (...) Mais en tout cela nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Rm 8, 35-37). Les périls et les ennemis de l'amour de Dieu qu'il énumère sont ceux qu'il a, de fait, expérimentés durant sa vie : l'angoisse, la persécution, le glaive... (cf. 2 Co 11, 23 ss). Il les passe en revue dans son esprit et constate qu'aucun d'eux n'est assez fort pour l'emporter dans une confrontation avec la pensée de l'amour de Dieu. Nous sommes invités à faire comme lui : à regarder notre vie, telle qu'elle se présente, à faire remonter à la surface les peurs qui s'y cachent, les tristesses, les menaces, les complexes, tel défaut physique ou moral, ce souvenir pénible qui nous humilie, et à tout exposer à la lumière de la pensée que Dieu nous aime. L'Apôtre fait passer son regard de sa vie personnelle au monde qui l'entoure. « Oui, j'en ai l'assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39). Il observe « son » monde, avec les puissances qui le rendaient alors menaçant : la mort avec son mystère, la vie présente avec ses illusions, les puissances astrales ou de l'enfer qui inspiraient tant de terreur à l'homme antique. Nous pouvons faire la même chose : regarder le monde qui nous entoure et qui nous fait peur. La « hauteur » et la « profondeur » sont pour nous aujourd'hui l'infiniment grand, vers le haut et l'infiniment petit, vers le bas, l'univers et l'atome. Tout est prêt à nous écraser ; l'homme est faible et seul, dans un univers tellement plus grand que lui et devenu même encore plus menaçant après les découvertes scientifiques qu'il a faites et qu'il ne réussit pas à maîtriser, comme nous le montre de façon dramatique l'affaire des réacteurs nucléaires de Fukushima. Tout peut être remis en question, toutes les sécurités peuvent venir à nous manquer mais jamais celle-ci : que Dieu nous aime et est plus fort que tout. « Le secours me vient du Seigneur qui a fait le ciel et la terre ». Traduit de l'italien par ZENIT

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 15:53

 

Thierry BIZOT : auteur du roman "Catholique anonyme"  et inspirateur du  film d’Anne Giafferi  (son épouse) "Qui a envie d'être aimé ? "

 


bizothomeindésirable faiblesse…

La vie semble faite de mouvements successifs, différents, de vagues qui passent.

En ce moment, dans le sillage du film, je vais très souvent témoigner. Ce sont toujours des rencontres émouvantes, enrichissantes, qui me grandissent et m’aprennent beaucoup.

Cependant j’ai aussi l’impression de trop faire… le beau. Je me retrouve dans la position de l’orateur, de celui qui a forcément quelque chose d’intéressant à dire. Je réponds aux questions, comme si j’avais les réponses. Je redis les mêmes choses. Parfois j’ai la désagréable sensation d’être un imposteur. Et puis je redoute les effets pervers de mon inaltérable ego, petit diable flatteur, incroyablement adroit, qui serait bien capable de me convaincre petit à petit, sans que je m’aperçoive de la supercherie, que je suis sans nul doute sur le noble chemin de la sainteté…

Heureusement, je peux compter sur ma faiblesse, qui me ramène à la réalité, face contre terre.

En ce temps de carême, j’ai décidé entre autres de ne plus boire de vin. Ce n’est pas un immense sacrifice, mais pour moi c’en est un.

Vendredi matin, ému par les images du Japon, par la très grande dignité et l’élégance de ce peuple en pleine tourmente, je me suis dit que ne pas boire de vin au déjeuner d’affaires que j’avais aujourd’hui, serait un sacrifice bien dérisoire, mais que je pouvais le dédier à ces gens qui me touchaient.

La matinée a été remplie de rendez-vous plus ou moins tourmentés, comme d’habitude.

L’heure du déjeuner approchait. Nous sommes partis en petite délégation vers le restaurant, discutant dans la voiture de ce que nous devions dire ou ne pas dire à cette occasion.

A la question posée par le serveur, notre invité a émis le souhait de boire du vin. M’a été confiée la tâche de choisir une bouteille, puis de goûter et d’approuver mon choix. Je n’écoutais plus la conversation, tandis que le garçon me servait un verre avec lenteur. Qu’allai-je faire ? Je pouvais faire semblant de tremper mes lèvres dans le nectar, sachant que personne à table ne remarquerait que je n’avais rien bu…

Notre invité savourait le Bordeaux en nous racontant des anecdotes amusantes. L’atmosphère était détendue.

J’ai bu.

J’ai bu trois verres, en me disant que j’étais décidément bien faible et que cela, sans être grave, n’était pas bien glorieux.

Au retour, j’ai rougi tout seul en pensant aux japonais.

Source : blog de Thierry BIZOT / Croire.com

19/03/2011

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 20:50

CITE DU VATICAN, 9 MAR 2011 (VIS).

La catéchèse de Benoît XVI pour l'audience générale a porté sur le carême et ce mercredi des cendres: "Par le rite austère des cendres, nous entamons un parcours spirituel de préparation pour célébrer dignement le mystère pascal". La cendre, qui nous "rappelle notre condition de créature, nous invite à la pénitence et à intensifier notre conversion pour toujours mieux suivre le Seigneur". Le carême, a dit le Pape aux 7.000 fidèles rassemblés Salle Paul VI, signifie aussi "accompagner Jésus vers Jérusalem, lieu d'accomplissement du mystère de sa passion, de sa mort et de sa résurrection. Ce parcours nous rappelle que la vie chrétienne est un chemin à parcourir. Non tant une loi à observer qu'un personne à rencontrer, accueillir et suivre", Jésus-Christ.

  "C'est d'abord dans la participation à la liturgie que nous sommes invités à cheminer avec le Seigneur, à nous mettre à son école en revivant les événements du salut, non pas en simple commémoration de souvenirs du passé... Aujourd'hui est un mot clef dans la liturgie, qui doit être pris dans son sens concret et non métaphorique. Aujourd'hui Dieu révèle sa loi et nous devons choisir entre le bien et le mal, entre la vie et la mort". Les dimanches du carême sont un itinéraire baptismal...pour raviver en nous les exigences de ce sacrement qui est la base de la vie chrétienne... Le premier dimanche, dit de la tentation, qui présente les tentations de Jésus au désert, nous engage à renouveler notre choix définitif de Dieu et à lutter pour lui rester fidèle". Le second est le dimanche d'Abraham et de la transfiguration. "Comme le père des croyants, nous sommes appelés à quitter notre terre et la sécurité de nos foyers pour placer en Dieu notre confiance. Le but s'entrevoit dans la transfiguration du Christ en qui nous devenons à notre tour des fils de Dieu". Le troisième dimanche est une rencontre avec la samaritaine. "Comme Israël durant l'exode, nous avons reçu l'eau salvatrice dans le baptême. Comme le dit la samaritaine, Jésus a une eau de vie qui éteint toute soif, une eau qui est son esprit même... Le quatrième dimanche nous fait réfléchir sur l'épisode de l'aveugle de naissance. Par le baptême nous sommes libérés des ténèbres du mal et revêtus de la lumière du Christ, afin de vivre en fils de la lumière... Le cinquième enfin nous propose la résurrection de Lazare. Par le baptême nous sommes passés de la mort à la vie, plaisant à Dieu en faisant mourir l'homme vieux pour vivre de l'esprit du ressuscité".

  "Dans la tradition de l'Eglise, le parcours quarésimal se caractérise par le jeûne, l'aumône et la prière. L'abstinence d'aliments se double d'autres privations en vue de plus de sobriété de vie... Le jeûne est étroitement lié à l'aumône...qui sous l'appellation de miséricorde englobe toutes les bonnes actions". Mais l'Eglise nous invite également "à une prière plus fidèle et intense, à une méditation plus attentive de la Parole". Dans ce parcours de pénitence et de préparation, a conclu le Saint-Père, "il nous faut être attentifs à l'invitation du Christ à le suivre de manière plus décisive et cohérente. Lui répondre en ravivant la grâce et les engagements de notre baptême en quittant l'homme vieux qui est en nous pour revêtir le Christ, afin d'arriver régénérés à Pâques et de dire avec Paul: Ce n'est plus moi qui vit mais le Christ en moi".
AG/                                                     VIS 20110309 (580)

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 07:18

intention-priere.gif

 

 

Piste pour soutenir votre démarche de Carême

Forums Pèlerin - pelerin.info

 

http://forums.pelerin.info/viewtopic.php?f=5&t=482&sid=9407bb23b99ceb4c7817b800fd171ee1#p1752

 

Un frère consulte les intentions déposées dans ce forum et les apporte à la communauté, rassemblée pour la prière.

► Ce fil de discussion est comme le cahier d'intentions de prière, déposé devant une des chapelles de nos églises.

Vous pouvez également prier à ces intentions afin d'être ainsi en union de prière avec ceux qui les ont déposées et avec les moines qui les prient lors de la messe quotidienne...

Comment déposer votre intention de prière ?

1. Si vous n'êtes pas déjà inscrit au forum, cliquez, dans la colonne de droite, sur "M'enregistrer". L'inscription est gratuite.

2. Remplissez les champs du formulaire puis cliquez sur "enregistrer"

3. Vous allez recevoir dans les minutes qui suivent un message de confirmation dans votre boîte e-mail. Attention : ce type de message est souvent placé d'office dans le dossier "spam". Consultez ce dernier si vous ne voyez pas le message apparaître dans votre boîte de réception.

4. Postez votre intention de prière en indiquant le thème dans le champ "sujet" ("Pour Fabrice qui est malade", "Pour un couple...", "Pour une famille...", etc.).

Bon et saint carême à vous !

L'équipe de Pèlerin

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 06:55

Longtemps associé au jeûne et à la pénitence, le Carême est davantage perçu comme un temps privilégié de réflexion et de ressourcement spirituel. Livrets, conférences, retraites en ligne se multiplient
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« L’Évangile que nous entendons le jour du mercredi des Cendres (Mt 6, 1-6, 16-18) nous invite à trois pratiques structurantes d’un itinéraire spirituel de Carême et au-delà de notre devenir chrétien, rappelle Mgr Jean-Luc Brunin, évêque d’Ajaccio : «l’aumône, la prière et le jeûne».

«C’est dans la mesure où nous laisserons l’amour de Dieu réorienter notre existence vers Lui, dans le souci bienveillant des autres, que nous pourrons inviter nos contemporains à d’autres modes de vie», précise-t-il. Ceci posé, qu’en est-il de la réalité ?

Sans aucun doute, l’Église propose toujours de vivre le temps du Carême comme un moment où reprendre conscience de l’urgence de la solidarité et du partage. «Dans ce domaine, nos marges de progression sont infinies !», note d’ailleurs Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis, en région parisienne.

Ressourcement

Concrètement, en dehors des classiques actions de solidarité du CCFD, ou opérations bols de riz, certaines initiatives s’efforcent d’approfondir la réflexion.

Des mercredis de Carême sont par exemple proposés dans le diocèse de Grenoble-Vienne sur le thème : «Face aux précarités, l’Évangile nous presse» autour du témoignage de chrétiens engagés. Ce diocèse propose aussi le vendredi un temps de jeûne, conjugué avec la découverte d’une réalité de terrain – les chrétiens d’Orient persécutés, l’accueil des SDF…

Jeûne donc. Et partage. Mais aussi et surtout : ressourcement. En témoigne le succès des livrets de Carême. Le diocèse de Metz propose cette année encore de méditer sur le mystère pascal. «9000 exemplaires du livret ont été commandés, explique Virginie Giron qui chapeaute le projet. Des groupes de dix personnes vont se retrouver au fil de cinq rencontres, pour progresser vers la célébration des fêtes de Pâques».

Multiplication des conférences de Carême

Invitation à entrer dans une démarche catéchétique, les livrets de Carême, tel celui du diocèse de Cambrai, titré modestement S’il te plaît… donne moi un quart d’heure, accompagnent aussi les temps de prière individuelle.

Autre signe de ce besoin de ressourcement, la multiplication des conférences de Carême, moment privilégié de réflexion et de formation catéchétique. Si en 2010, Année sacerdotale oblige, la plupart étaient consacrées aux prêtres, en 2011, les thèmes sont bien plus variés.

La famille à Paris et Grenoble, l’âme à Lyon, l’indifférence religieuse à Nanterre, la vie consacrée à Metz… ou quelques figures chrétiennes à Châlons-en-Champagne, afin, explique l’évêque des lieux, Mgr Gilbert Louis, de «mettre en valeur des personnes qui ont vécu dans le diocèse et qui, dans l’état de vie qui était le leur, avec leurs qualités et leurs défauts, ont vécu le mystère de Pâques».

Le Web au service de l’intériorité

Les initiatives de Carême en ligne ne cessent elles aussi de fleurir, pour rendre plus accessible une pratique jugée parfois austère. C’est ainsi que pour la première fois, l’équipe Internet du diocèse de Valence propose, en collaboration avec RCF 26, une Pause Carême, prise en charge par des prêtres et des diacres du diocèse, alors que les chapelains de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) lancent un Carême de merveilles interactif.

Les bénédictines de Prailles (Deux-Sèvres) qui, en 2010, avaient expérimenté un chemin de Carême sur Internet, renouvellent la proposition, de façon plus adaptée à leur vocation monastique. «Nous tenons à demeurer un lieu d’accueil virtuel qui soit aussi un lieu d’évangélisation et de partage de la Parole, explique Sœur Isabelle. Mais nous tenons à le lier à notre expérience de vie, en invitant les internautes à entrer dans une démarche moins immédiate de lectio divina ».

Le Web au service de l’intériorité, c’est aussi l’objectif de Notre-Dame du Web, des Fraternités monastiques de Jérusalem, qui ont lancé leur Route de Pâques 2011 ou de la Retraite dans la ville initiée en 2003 par les frères dominicains du couvent de Lille, désormais aussi accessible sur smartphone, qui ne cesse de conquérir un nouveau public. «Nouveau lieu, nouvelle méthode, nouveau langage, explique le F. Marie Augustin. Chacun fait ce qu’il peut chaque jour, 20 minutes, ou 5, c’est déjà une expérience spirituelle.»

Martine de SAUTO

Source : http://www.la-croix.com/Le-Careme-une-demarche-de-plus-en-plus-spirituelle/article/2457762/4078

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